Demain est une autre vie...

Demain est une autre vie...

voyage de prospection à Montreal et premières impressions

Je suis donc prêt à arpenter les méandres de la ville. Afin de découvrir la seconde métropole francophone du monde pour la première fois, je décide de marcher d'un quartier à l'autre, sachant que les ampoules aux pieds me guetteront ... tant pis pour la douleur, tant pis pour mes baskets toutes neuves.

La neige est quasiment absente en cette mi mars, ce qui semble rendre perplexes les montréalais sortant de la torpeur de l'hiver. J'entends ça et là les conversations sur le réchauffement climatique et l'hiver dernier, comme les autres, avait été moins neigeux et quelque peu moins rigoureux. En effet, les températures oscillaient positivement le matin pour atteindre plus de 10° l'après-midi sous un soleil éclatant. Pourquoi avais-je emmené un arsenal polaire avec moi ??? Bref je ne pourrai faire d'épiques batailles de boules de neige dans un des nombreux  parcs de la ville ; déçu je me recentre sur ma venue ici.

La ville est étendue, telles les villes américaines striées de longues avenues sans fin. Mais ce qui fait, me semble t'il, une particularité de Montréal c'est ce patchwork (oups un anglicisme) continu de quartiers tellement différents des uns des autres : de la bourgeoise Westmount à la Grunge Saint Denis ; du Village Gay au quartier chinois en passant par la Petite Italie ... un melting pot grisant pour tous les sens. Et tout cela dans une décontraction américaine bien vivace.

Je découvre une ville humaine où les gratte-ciel assombrissent les terrasses mais pas le coeur de ses habitants ; j'ai envie de les connaître, de les comprendre ; alors allons-y ! car l'essence même d'une expatriation réussie ce sont les rencontres humaines.

Par voie pédestre donc, je me dirige dans le centre ville, droit vers son coeur pour l'écouter de l'intérieur. Les buildings sont bien là, tels des géants scrutant le ciel à travers les nuages. Ils sont d'un nombre respectable mais leurs hauteurs ne dépassent pas 200 mètres, répondant d'un règlement municipal stipulant que la hauteur maximale des édifices de Montréal ne puisse surplomber la colline voisine, devenue un magnifique parc, appelée le Mont-Royal. Pas de Burj Dubaï, haut de 815m ! les cimes des arbres de ce parc resteront les maîtres des cieux.

Ce qui ne m'empêche pas de lever la tête, comme le fait le touriste égaré, pour admirer les formes audacieuses de l'architecture montréalaise, aussi variée que confuse.

C'est étrange comme un voyage au-delà de nos frontières nous amène à nous arrêter sur les détails de la vie de tous les jours ; je me surprends à observer une boîte aux lettres (locale) tel un chercheur devant ses interrogations ; de scruter les panneaux de signalisation ; cherchant en vain une signification sur la position des feux tricolores situés sur un autre versant de la rue ; analysant le système complexe des numéros de rues défilant dans un illogisme profond ...

Mais je me reprends ! je laisse mon esprit interrogateur pour plus tard et pénètre dans le bureau de l'Office de Toursime, près de la très centrale rue Sainte-Catherine, où une charmante hôtesse me conduit tel un invité prestigieux à un agent de tourisme prêt à remplir mon sac à dos de dizaine de prospectus, vantant toutes les vertues de la ville, qui doucement commence à m'étreindre d'une passion naissante ...



06/05/2011
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